Le Club CLIO

CLIO
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	DES BOURRINS SOUS LE CAPOT Certes, elle porte le logo "Williams", mais ça n'est pas tout. Il est vrai que, dans le championnat des marques, les besoins de Renault étaient réels, en catégorie "tractions avant, moins de deux litres".
	Ce qu'il fallait, c'était un véritable 2 litres à la place du 1800, qui avait perdu quelques plumes à cause du pot catalytique. . Pour être précis, il est passé de 140 à 137 ch et, côté agrément, la différence est encore plus sensible. En un mot, le 2.0 arrive à point nonnné. Cela dit, ses données sont plaisantes : 150 ch à 6100 tr/mn et 18,2 mkg à 4500 tr/mn. Soit 13 ch et 2 mkg de plus que le 1.8. Le plus important c'est que 85% du couple est disponible dès 2500 tr/mn. La nouvelle cylindrée a été obtenue par augmentation de l'alésage de 0,7 mm (82,7 mm) et surtout le moteur a adopté un nouveau vilebrequin (celui de la Clio diesel !), qui augmente la course de près de 10 mm, soit 93 au total (contre 83,5 sur le 1.8).

		La culasse multisoupapes reçoit des conduits polis, des ACT aux lois d'ouverture spécifiques, à la levée des soupapes augmentée et des soupapes d'admission dont le diamètre est passé de 26,6 à 30,1 mm.
	DES ACCELERATIONS FOUDROYANTES ! Ce 2 litres se montre bien plus plaisant à utiliser que sa version de base, surtout catalysée. Sa sonorité grave ponctue des montées en régime énergiques et rageuses. Les chiffres de performances traduisent cet apport de brio' 'D'abord en vitesse pure: la différence atteint 10 km/h (214 pour la Williams). Ensuite aux accélérations, où la Clio 2.0 abat le kilomètre DA en 28"9. Au passage, les 400 m sont franchis en 15"5, soit plus d'une seconde de mieux sur 1000 m et 6/lOèmes aux 400 m. De la même manière, les reprises démontrent une sensible amélioration, une meilleure disponibilité de la mécanique par rapport à une Clio 16S, qui a beaucoup perdu en agrément. Le constat est clair : la Clio Williams est devenue l'une des meilleures petites sportives du moment. La boîte bien étagée contribue largement à augmenter l'impression générale flatteuse. A chaque vitesse enclenchée, le moteur reprend avec vigueur. Notons au passage que la Clio Williams est assez légère (moins d'une tonne), en tous cas plus qu'une Astra GSi 16V, qu'une Golf GTI 16V, qu'une ZX 16V ou qu'une Tipo 2.0 16V.
	La présentation de la Williams 2.0 est également spécifique. Question couleur, on a le choix entre bleu... ou bleu ! Idem pour la moquette, le fond de l'instrumentation, le pommeau de vitesses, etc. Les élégantes jantes Speedline sont teintées or. La Clio W. ne peut pas recevoir d'options, contrairement à la version 16S. No ABS, mais en revanche une direction assistée. Pour les 132 000 F, vous aurez droit, en prime, à une plaque numérotée - de 1 à 2500 - au centre de la planche de bord.
	Les sièges de la Williams proviennent de la 19 16S et procurent un excellent maintien, sans pour autant pénaliser le confort. Sur le plan châssis, elle hérite d'un train avant à voie sensiblement élargie (+ 3,4 cm), par le biais de bras triangulés issus de la R19 16S. Cette Clio est plus rigide et son comportement routier est meilleur. Plus efficace, plus précise, avec un train AV plus adhérent. Le train arrière est aussi plus mobile. Stable et rassurante, elle excelle dès que la route devient mauvaise et sa maniabilité, comme sa motricité, la rendent redoutable. Bien sûr, ses pneus 185/55 VR 15 s'avèrent un peu "légers", mais l'ensemble reste remarquablement équilibré. C'est sans doute au niveau du freinage qu'un petit bonus eût été nécessaire, surtout lors des décélérations d'urgence. C'est vrai que, sans ABS, on recule l'attaque au freinage... Mais l'endurance du système est parfaite, c'est déjà cela !

	Cette Clio Williams 2.0 est donc une réussite totale, tant en agrément qu'en comportement. Elle a été au départ produite en série limitée (2500 exemplaires), mais la production dépassa les 10 000 les années suivantes.